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Népal : la fièvre du samedi soir

27ème jour de voyage, elle arrive finalement, presque en retard par rapport à nos estimations, à bord d’un pani puri douteux…la fidèle compagne du routard en quête d’aventure…La chiasse.

Les vilaines bactéries s’introduisent dans notre organisme fatigué par le trek. Nos gentilles bactéries que nous avions câlinés avec des millions de probiotiques depuis un mois sont prises d’assaut ! C’est une guerre sans pitié. Tous les aliments ingérés sont réduits en liquide en quelques secondes. On peut entendre les bruits du champ de bataille dans nos intestins. C’est un véritable carnage digne d’un Tarantino ou d’une scène médiévale, du sang et des têtes sautent de toute part. On estime que les gentilles bactéries ont perdues la bataille face aux mauvaises. Le docteur Gupta de la clinic de Pokhara confirme ! On passe à la contre attaque avec des antibiotiques… La guerre est déclarée !

Gupta est un vétéran, il a bossé en Iran, il voit chaque jour des pauvres occidentaux dans un sale état. Il nous promet d’être en forme d’ici 24 heures. La bataille devient donc plus atroce, 4 types différents d’armes sont employés (antibiotique, antivomitif, doliprane et vitamines) pour combattre les méchants.

Après une longue nuit de délire fébrile pendant laquelle on entend les attaques contre l’ennemie, une aube difficile nous attend. La vue du Machapuchare depuis le champs de bataille est magnifique, mais le résultat se solde par un échec. 2-0 pour les méchants.

On retourne chez notre docteur pour savoir quel est le meilleur plan d’action. Deux options, attendre la prochaine attaque d’antibiotique ou passer au plan oméga : un antibiotique en intraveineuse, sorte de bombe d’Hyroshima ou remake d’apocalypse now qui va tout détruire, mais elle a un coût et une nuit d’hospitalisation (soit deux salaires népalais).

On opte pour la première option plus un examen de la situation (bilans sanguins, urinaires et…). Retour à l’hotel, on passe de nouveau à l’offensive. L’autre problème est le carburant, il est compliqué de manger quoi que soit, mais on se force pour pouvoir remporter la guerre.

Le jour d’après, on commence à être plus optimistes.

TO BE CONTINUED…

 

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